Aïlo, une odyssée en Laponie
À partir de 6 ans
en vodC’est Noël après l’heure ! Aïlo, une odyssée en Laponie raconte sans ambages ni trucages la jeunesse d’un renne. Un conte authentique.
Ça commence presque comme Bambi. Presque, on a dit, pas de panique ! Non que la mère d’Aïlo meure, mais elle n’est pas loin de l’abandonner. C’est comme ça chez les rennes gestantes : si elles mettent bas lors de leur migration, elles vont dans un coin, donnent naissance au faon et reprennent leur chemin. Souvent. Pas tout le temps. Pas cette fois. Mais elle a failli.
Le réalisateur en a eu des sueurs froides. Normal : il a tourné en Laponie, pour de vrai, sans effet spécial. Aïlo, une odyssée en Laponie a beau ne pas être un documentaire, tout y est authentique. Ecrit en amont, le scénario s’est adapté au fil des images recueillies. Six cents heures de rushs réduites à 1 h 25 pour un long-métrage étonnant, immergeant le spectateur dans un univers inédit.
Un an dans la vie d’Aïlo, ses premiers pas, ses rencontres de passage avec une hermine facétieuse, son statut de proie pour les loups… Et tout ça sans dialogues, raconté avec douceur par le chanteur Aldebert (dont les enfants raffolent, demandez-leur !), sans emphase ni mièvrerie. Sans discours péremptoire non plus sur la protection de l’environnement. Une séquence avec des machines infernales qui déforestent sauvagement suffit à désigner l’homme comme principal prédateur. Le reste du long-métrage est dévolu à la nature, plus forte que tout. Edifiant.
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Aïlo, une odyssée en Laponie
A partir de 6 ans
De Guillaume Maidatchevsky