Dilili à Paris
À partir de 6 ans
en vodLe papa de Kirikou s’acquitte d’un nouveau challenge, Dilili à Paris, film d’aventures qui donne autant à voir qu’à réfléchir.
C’est beau. Indéniablement beau. On a le droit d’être dubitatif quant au parti pris de laisser des photos de Paris en guise de décors, mais la qualité de l’ouvrage est à l’aune des films précédents de Michel Ocelot (Kirikou, Azur et Asmar). Magnifique, donc. Encore un adjectif, oui. Un synonyme en plus. Mais on insiste. Un régal pour les yeux. Et une course de fond pour l’attention, car ça n’arrête pas !
Malgré elle, Dilili devient un tour operator du Paris début XXe (siècle, pas arrondissement), poursuivie par les Mâles-Maîtres qui kidnappent femmes et fillettes pour les réduire en esclavage, aidée dans son aventure par Marie Curie, Sarah Bernhardt, Marcel Proust, Eugène Rodin, Louise Michel et tout ce qui se faisait de mieux lors de cette Belle Epoque.
Ce Who’s Who est mené aussi tambour battant que les péripéties, nombreuses et s’acheminant de plus en plus vers une certaine noirceur – jusqu’à se retrouver dans les égouts de la capitale. Mis en chantier il y a plus de trois ans, le film a, entre autres sujets abordés, un propos on ne peut plus actuel : l’émancipation et la place des femmes dans la société. C’est dire la nécessité de ce grand spectacle.
Christophe Carrière