Kuzco, l’empereur mégalo

Hitchcock a dit: « Plus le méchant est réussi, plus le film l’est. » Et les productions Disney ont rajouté: « Si le héros est crétin, c’est encore mieux. »

En tout cas, s’ils ne l’ont pas dit, ils en ont fait une tendance. Grosso rigolo, ça a démarré vers Hercule dont le présentement Kuzco est un digne descendant : on prend un jeune héritier plein de pouvoir, donc aux as, on lui colle le caractère adéquat – enfant gâté à baffer -, et on lui met dans les pattes un jaloux (dans Kuzco, c’est une) qui va l’obliger à réfléchir un peu sur sa condition. Comme celle du jeune empereur Kuzco va passer d’Aztèque à lama (sans doute l’équivalent sud-américain de nos fameuses grenouilles ensorcelées), notre héros désormais à quatre pattes aura de quoi se remettre en question…

D’un point de vue pédago, c’est loin d’être bête : l’identification à un gentil déconneur qu’est chaque gamin sera toujours plus aisée qu’à un chef de file héroïque que rêve d’être tout un chacun. Passé le transfert, on pourra toujours reprendre nos rôles de parents vigilants en expliquant qu’à la base, Kuzco s’écrit Cuzco et, ville inca ancestrale, se trouve au Pérou, pays sud-américain situé… etc. Effectivement, les productions Disney ne manquent pas de débouchés.

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Kuzco, l’empereur mégalo (2001)

À partir de 5 ans

De Mark Dindal

Disponible en VOD