La Jeune fille à l’écho

C’est la fin des vacances pour Vika. Elle doit quitter son grand-père marin et les magnifiques paysages du littoral où elle aime tant se promener. Pieds nus, cheveux défaits, dans sa courte robe à pois qui se soulève avec le vent, elle profite de son dernier jour de liberté. Elle arpente plages et collines escarpées, nage avec bonheur et se raconte des histoires sans fin. Peu importe que les garçons du coin la méprisent, elle seule connaît le secret des rochers… Avec La Jeune fille à l’écho, on découvre un second film du réalisateur lituanien Arunas Zebriunas, dont on vous avait déjà parlé à l’occasion de la sortie de La Belle. Même noir et blanc sublime — certains plans rappellent le cinéma d’Antonioni —, même poésie contemplative, même façon de questionner le monde façonné par les adultes à travers le regard des enfants.

Primé dans plusieurs festivals internationaux dont Cannes, à sa sortie en 1964, La Jeune fille à l’écho inaugure chez Zebriunas la figure de fillette solitaire que l’on retrouve par la suite dans ses autres films. Rêveuse, intrépide, en harmonie avec la nature, elle est aussi une sorte de porte-parole de l’artiste qui, dans les années 60, pouvait ainsi, par le biais de films pour enfants, contourner la censure soviétique. Aujourd’hui, ce que l’on voit aussi, c’est cette gamine frêle et moquée qui finalement a le dernier mot. Et c’est d’une force !

Maïa Bouteillet

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La Jeune fille à l’écho

De Arunas Zebriunas

Sortie en DVD le 2 mars 2021