Le Chant de la mer
À partir de 6 ans
en vodUn dessin animé traditionnel, sans 3D ni flonflon hollywoodien, d’une beauté indéniable, d’une poésie enrichissante… Cela s’appelle Le Chant de la mer.
C’est un film immédiatement fascinant. De la même manière que l’était Brendan et le Secret de Kells du même réalisateur, Tomm Moore. Et même un peu plus ! Mieux, quoi ! Mais mieux qu’excellent, c’est quoi, alors ? Génial. Carrément. Parce que Le Chant de la mer conte et raconte à la fois, tout en offrant à l’imagination de chacun la possibilité de galoper hors champ.
La base, c’est un petit garçon dont la mère meurt en mettant au monde une petite fille. Le père est gardien de phare. L’action se déroule donc au bord de la mer. Agitée, la mer. Et pleine de phoques qui semblent attendre la fillette. C’est que celle-ci se révèle être une selkie, autrement dit une fée capable de délivrer des êtres magiques transformés en pierre par une sorcière.
Problème : la pitchoune n’a jamais prononcé un mot depuis sa naissance. N’en disons pas plus, sinon on est parti pour remplir tout le journal tant le scénario déborde de ressorts, de personnages et d’idées.
Outre l’histoire et la poésie qu’elle dégage, il y a également les mélodies celtiques portées, entre autres, par les paroles et la voix de Nolwenn Leroy, ou encore le graphisme où chaque ligne épouse, voire chevauche l’autre, singulier mélange artistique dans lequel Klee, Kandinsky et Buffet se seraient dissimulés. Ce n’est plus un long-métrage, mais une pièce de musée !
Christophe Carrière