Le Conte de la princesse Kaguya

À partir de 9 ans

en vod

Hayao Miyazaki, c’est bien. Isao Takahata, l’autre créateur du studio Ghibli, c’est bien aussi. Pour preuve Le Conte de la princesse Kaguya, belle initiation à l’impressionnisme.

Comme tous les jours de sa vie, un vieux coupeur de bambou va dans sa forêt pour son labeur. Une tige attire son attention, et pour cause : elle scintille de mille feux. Et pour cause encore : à l’intérieur, se trouve une princesse endormie pas plus grosse qu’un pouce. Un tour de passe-passe animé plus tard, elle devient un magnifique poupon que le grand-père et sa femme vont élever et éduquer comme une future souveraine.

Quelques années plus tard, la jeune fille a moult prétendants qui devront, pour la conquérir, relever d’improbables défis. Ainsi se résume Le Conte de la princesse Kaguya, classique de la mythologie japonaise qui, en sous-texte, fustige la dictature des apparences. D’où la pertinence graphique du long-métrage, signé Isao Takahata (Le Tombeau des lucioles, Mes voisins les Yamada), dont les aquarelles et coups de fusain rangent l’œuvre au rayon impressionnisme, à l’opposé du style Miyazaki, avec qui Takahata a fondé le studio Ghibli. Le Conte de la princesse Kaguya en est évidemment issu, avec un record de durée, 2 h 17. Pas de panique !

Si Takahata prend le temps, on ne le voit pas passer. Il y a les moments craquants, les souffles mélancoliques, les traits d’humour, les fulgurances visuelles… Du grand art.

Christophe Carrière

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Le Conte de la princesse Kaguya

A partir de 9 ans

De Isao Takahata

Accessible sur abonnement sur Netflix.