Le Voyage du prince
À partir de 7 ans
en vodOù il est démontré, dans Le Voyage du prince, que ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à philosopher…
Ce n’est pas la première fois (et sûrement pas la dernière) qu’on louera le talent, le génie même, de Jean-François Laguionie. Que l’artiste ait commencé par travailler dix ans avec Paul Grimault (Le Roi et l’oiseau) est sans doute pour beaucoup dans la qualité de son trait et de ses sources d’inspiration, profondément humanistes.
Ce Voyage du prince participe de cet état d’esprit bienveillant mais pas mièvre. Ledit prince a été vu, pour les connaisseurs, dans Le Château des singes (1999) du même réalisateur. Le Voyage du prince n’est pas vraiment une suite et gagne même à être vu en premier. La part de mystère et de poésie autour du personnage demeure ainsi entière.
Car c’est un drôle de zig ce grand singe aristocrate retrouvé à moitié mort sur une plage. Recueilli par un couple de chercheurs et leur fils adoptif, il se réveille émerveillé de tout et de rien, écrivant ses impressions et ses pensées dans un journal de bord lu en voix off. Il découvrira une société régie par une Académie des sciences rétive à toute évolution — et par conséquent rétrograde. Pour autant, Le Voyage du prince n’est pas un film politique (ouf !), mais philosophique. Un spectacle où on prend le temps d’admirer, d’écouter et de réfléchir. On en sort forcément moins bête. Et ravi.
Crof’
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Le Voyage du prince
A partir de 7 ans
De Jean-François Laguionie
