Microcosmos : le peuple de l’herbe

À partir de 6 ans

en vod

Dans un petit coin de campagne, le soleil se lève et le monde à la fois immense et minuscule des insectes se réveille et s'anime sous nos yeux.

A sa sortie en salle en 1996, Microcosmos, le peuple de l’herbe fut l’un des plus grands succès (autant critique que public) jamais connus pour un documentaire animalier. Encore aujourd’hui, il continue d’émerveiller nos regards, en nous faisant découvrir la vie secrète des insectes qui peuplent notre terre. Mais si la caméra glisse vers l’infiniment petit, c’est pour mieux tendre vers l’infiniment grand. En effet, les insectes, filmés en très gros plans, deviennent des créatures gigantesques qui grimpent sur un brin d’herbe comme on grimpe à un arbre. Un caillou se transforme en rocher pour un scarabée, et une simple goutte de pluie provoque un cataclysme. Un petit coin de campagne abrite ainsi un immense royaume et tout un peuple.

Ici, il n’y a aucune voix-off (si ce n’est au tout début et très brièvement), pas de commentaire. Juste le silence de la nature et la superbe bande-originale de Bruno Coulais, qui épouse le rythme de cette nature en perpétuelle mouvement. La musique souligne les actions des insectes, en leur donnant un caractère poétique : les pas lourds et lents d’une armée de chenilles sont accompagnés de tambour comme pour une parade militaire, et le tempo rapide de la mandoline s’accorde avec le dynamisme des fourmis qui s’activent pour la récolte de nourriture.

Il s’agit avant tout, pour le spectateur, de se placer en observateur discret, de prêter une oreille attentive et d’épier les gestes et les comportements des insectes pour comprendre comment ils survivent au quotidien. On assiste notamment à la naissance d’abeilles ou à l’accouplement magnifié de deux escargots. Parfois, on découvre même des réflexes étonnants : saviez-vous par exemple qu’une araignée pouvait protéger ses bébés sous l’eau en les enveloppant d’une bulle d’air ?

Mais la nature peut aussi se révéler impitoyable et dangereuse, car un insecte peut rapidement devenir la proie d’un autre. La coccinelle se nourrit de pucerons, l’araignée piège ses victimes dans sa toile, et une belle fleur peut en fait s’avérer être un faux semblant pour ceux qui veulent la butiner.

En somme, Microcosmos nous montre le cycle de la nature et de la vie, avec son lot de surprises et d’émerveillement, entre dualité et harmonie. Le film commence avec le lever du soleil et se termine au coucher. Une journée entière s’est écoulée, mais le spectateur n’a pas vu le temps passer, ébloui par toutes les merveilles qui viennent de se produire sous ses yeux.