Pee Wee

C’est un grand échalas dans un costume trop court, avec un nœud papillon trop rouge et une voix de crécelle. Un hurluberlu honnête, mais pas vraiment gentil. Egoïste, plutôt. Comme un gamin. D’ailleurs, c’en est un. Pee Wee est un sale môme coincé dans un corps d’adulte. Ses centres d’intérêt se limitent à son chien Speck, et surtout à sa bicyclette. Un vélo flambant rouge, soigneusement customisé, qu’on lui vole. Dès lors, c’est la panique, le branle-bas de combat, et le début d’une grande aventure. Une voyante l’envoie à Alamo, Texas. Le fantôme d’une camionneuse le convoie. Des Hell’s Angels prennent le relais. Un studio hollywoodien s’empare de son histoire.

C’est incroyable, improbable, insensé. A l’aune de ce que fera ensuite Tim Burton, dont c’est ici, en 1987, le premier long-métrage. On y trouve déjà son esthétique colorée, bonheur de façade abritant un univers plus impitoyable qu’il n’en a l’air. On n’en est pas encore aux élans mélancoliques d’Edouard aux mains d’argent, mais la griffe du génie est déjà là – au service de sa vedette, Pee Wee Herman, alors super-star du petit écran américain.

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Pee Wee

A partir de 7 ans

De Tim Burton, 1987

Disponible sur LaCinetek

© Bis Repetita