Petite maman

Nelly passe de chambre en chambre dans un Epahd. Ouverture en plan-séquence rappelant que malgré l’intimisme annoncé, on est bien au cinéma. Et pas dans n’importe lequel. Celui de Céline Sciamma (Tomboy, Portrait de la jeune fille en feu…) qui n’écrit ni ne filme rien au hasard. Chez elle, tout a du sens. Et de la profondeur.

D’autant plus quand il s’agit d’une enfant de 8 ans, Nelly, qui vient de perdre sa grand-mère. Après avoir déménagé les affaires du foyer, la mère s’occupe de celle de la maison de la disparue. Pour finalement laisser son mari s’en occuper. Trop de souvenirs. Trop de peine. Nelly elle, rencontre Marion. L’alchimie est immédiate. Fusionnelle. Au point d’en faire sa « petite maman » avec qui elle construit une cabane, fait des crêpes, échange, imagine, apprend, aime.

C’est doux, délicat, bienveillant. D’un abord facile et dont on ressort serein, avec en tête de jolies répliques comme celle-là : « Les secrets, c’est pas forcément quelque chose qu’on cherche à cacher, c’est juste qu’on a personne à qui les dire ». Qui dit mieux ?

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Petite maman

A partir de 8 ans

De Céline Sciamma, avec Joséphine Sanz, Gabrielle Sanz, Nina Meurisse…

Disponible sur Canal VOD