Shrek
À partir de 7 ans
en vodShrek, le monstre, doit délivrer une princesse pour le compte d'un prince nabot. Après cette cure d'insolence, Disney paraît encore plus fade.
Au commencement, on nous parle d’une princesse endormie dans un donjon. Seul un baiser d’amour et princier la délivrera. Après quoi le héros triomphera d’un monstre sanguinaire. Il aura plein d’enfants blancs-blonds avec sa dulcinée.
Et puis la page du livre doré à l’or fin est arrachée pour torcher le derrière de Shrek, ogre verdâtre. Le ton est donné : on est là pour 1h30 de dézingage en règle de tout ce qui « conte » pour l’imaginaire des gamins. Gepetto revend Pinocchio à la casse, Blanche-Neige et Cendrillon se collent des baffes et Monsieur des Bois (ses amis l’appellent Robin) a un accent français à couper au Cassel — le Vincent du même nom prête sa voix en v.f. (ainsi qu’en v.o.), aux côtés d’Alain Chabat.
Ainsi Shrek doit délivrer une princesse pour le compte d’un prince aussi lâche que nabot, lequel récompensera l’ogre héroïque en débarrassant son marécage de toutes les créatures imaginaires qui y squattent. Le concept permettra d’apprendre un nouveau mot aux mômes : anachronisme. Les plus grands, eux, tireront les marrons du feu nourri que livre Dreamworks, soit Steven Spielberg et Jeffrey Katzenberg, contre Disney Prod., définitivement largué s’il continue à vendre de la guimauve sucrée arrosée de miel.
Christophe Carrière
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Shrek
A partir de 7 ans
De Andrew Adamson, Vicky Jenson
