Toy Story 3

C’est une licence qui a du sens. Certes, Toy Story a rapporté et rapportera sans doute encore beaucoup d’argent à ses créateurs, John Lasseter en tête, figure de proue de Pixar, seule société dont on est absolument sûr des productions avant même de les voir (de Monstres et Cie aux Indestructibles en passant par Wall-E). Mais tout cela n’est pas qu’une histoire d’argent. C’est aussi une affaire de plaisir. Qui a donc commencé en 1995, quand les héros du premier long-métrage en images de synthèse — des jouets qui prennent vie dès qu’on a le dos tourné — vantaient intelligemment et drôlement les mérites de l’amitié et de la solidarité.

Dit comme cela, on craint de se noyer dans le politiquement correct. C’est compter sans la finesse des auteurs, capables de créer suspense et émotion à chaque séquence. Ce qui est le cas avec ce troisième volet où nos amis de Celluloïd, délaissés par leur propriétaire en partance pour l’université, se retrouvent largués dans une crèche, « endroit de désolation et de désespoir régi par un ours malfaisant parfumé à la fraise »… S’ensuit une tentative de grande évasion, bourrée de rebondissements et de nouveaux venus très connus (dont le futur fiancé de Barbie, plus Ken que jamais). C’est du bonheur non-stop. Limite épuisant. Mais de la bonne fatigue, comme on dit.

Christophe Carrière

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Toy Story 3

À partir de 5 ans

De Lee Unkrich, 2010

Disponible sur Disney+

© Walt Disney Studios Motion Pictures France