Voyage au centre de la terre

Normal puisque signés Jules Verne, dont le style un poil trop descriptif pourrait effrayer les très jeunes candidats à la lecture. Et pas mal de moins jeunes, dont la culture littéraire se limiterait aux notices Playstation. Aussi, merci le cinéma qui transforme Voyage au centre de la Terre en tour operator (mené ici par Henry Levin en 1959) dans des contrées oscillant entre la caverne des quarante voleurs (grottes de quartz, l’Atlantide…) et Jurassic Park (reptiles antédiluviens très voraces).

Certes, après Spielberg, le morphing et le saint-numérique, on peut rester dubitatif devant ces gros lézards peinturlurés (par, on nous assure, un «éminent paléontologue») ou devant l’aspect BHV rayon luminaires de la débauche de quartz, ou encore s’amuser du rebondissement ironique où nos héros échappent à de gros dangers grâce à une gigantesque vasque aussi antique qu’en amiante ! Mais c’est paradoxalement tout cela qui fait le bonheur de cette invitation au voyage, spectaculaire pour les regards innocents, d’ores et déjà conquis par un magnifique format CinemaScope, gentiment kitsch pour les plus avertis qui reverront avec plaisir James Mason, ou se rinceront les oreilles avec les partitions de Bernard Herrmann, compositeur attitré de Hitchcock. Et quand la musique est bonne…

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Voyage au centre de la terre (1959)

À partir de 8 ans

De Henry Levin, avec James Mason, Pat Boone, Diane Baker

Disponible en VOD