(La Bande à) LAURA

Revoir Lascaux, Le Bain, ça vous dit quelque chose ? La chorégraphe Gaëlle Bourges, qui s’adresse aux petits comme aux grands, aime à regarder ce qui se passe dans les coulisses de l’histoire de l’art pour évoquer le rapport au corps.

Cette fois, avec (La bande à) LAURA, c’est dans l’envers d’une très célèbre peinture de Manet qu’elle nous embarque. Reconfigurant avec malice la scène de L’Olympia, elle nous invite à découvrir l’histoire de celle qui servit de modèle : Victorine Meurent, dans la pause de la femme nue allongée, que tout le monde prenait pour une courtisane, comme le sujet qu’elle représente, alors qu’elle était peintre. Sur le tableau, il y a aussi Laura, la jeune femme noire qui lui tend le bouquet et dont l’histoire a retenu encore moins de détails, à peine un prénom… Etait-elle peintre elle aussi ? Ou une esclave affranchie ? On ne sait pas. Et comme un tableau en cache souvent un autre, les interprètes déroulent subtilement le fil et se jouent des plans et des arrière-plans de la scène et de l’histoire, tandis que la chorégraphe nous gratifie de ses commentaires drôles et impertinents. Chez Gaëlle Bourges, les gestes et la parole se répondent avec subtilité.

Maïa Bouteillet

___________

(La bande à) LAURA

À partir de 10 ans

Le 9 décembre à 20h

Le 10 décembre à 15h et 20h

Tarif : 16€, réduit : 5€.

© Danielle Voirin