La légende d’Ochi
La Légende d’Ochi, c’est un peu E.T. dans les Carpates. C’est dire si c’est à la fois bien et étonnant.
Les Ochis se situent entre le Mogwaï et l’Ewok. Pour qui n’a pas la réf, le premier est le souffre-douleur des Gremlins, le second est la peluche résistante de Star Wars. C’est donc en toute logique que La Légende d’Ochi s’inscrit dans la veine du cinéma pop-corn des années 1980, à ceci près que son esthétique se veut à la fois plus réaliste et poétique – non, l’un n’empêche pas l’autre.
Il était une fois donc, dans un pays indéterminé mais quand même plus proche de l’Europe de l’Est que de l’Ouest américain, Yuri, une adolescente peu encline à la chasse, contrairement à son père, un furieux obsédé par les Ochis qu’il considère comme les pires ennemis de l’homme. Et puis Yuri croise un bébé Ochi qu’elle prend sous son aile pour le ramener à ses parents…
Raconté ainsi, ça parait cake. Alors que pas du tout. Voilà un film formidablement intelligent qui dit beaucoup de choses sur l’émancipation, la rancune, le pardon, la confiance, on en passe et des plus essentiels. Et tout cela enrobé par un pur divertissement, par conséquent compatible avec un seau de pop-corn.
Christophe Carrière
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La Légende d’Ochi
A partir de 7 ans
De Isaiah Saxon avec Helena Zengel, Willem Dafoe, Emily Watson…
En salles le 23 avril
© KMBO