L’enfant qui voulait être un ours
Entre rudesse et tendresse, là-haut, sur le pôle Nord.
Poursuivie par des loups, Maman Ours manque de se noyer et en perd son bébé. Papa Ours, ne sachant que faire pour la consoler, vole le nouveau-né de parents esquimaux.
L’enfant qui voulait être un ours commence donc très mal et c’est ça qui est bien : Jannik Harstrup, qui nous avait déjà régalés de L’ombre d’Andersen, ne fait pas dans l’à-peu-près authentique. C’est un monde rude, et le raconter tel qu’il est souligne d’autant plus la tendresse et la joie qu’on peut aussi y trouver.
Le pôle Nord n’est donc pas un lieu de villégiature, les animaux ne comprennent pas les humains et vice versa, et rien n’est tout blanc ou tout noir – même pas la neige ni la nuit. En même temps, le réalisateur a su dessiner à la bonne porte : celle des Armateurs, maison de production devenue sacrément solide grâce au désormais classique Kirikou et la sorcière. Il n’y pas de hasard. Juste des gens de talent.
C.C.
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L’enfant qui voulait être un ours
A partir de 6 ans
De Jannik Hastrup
En salles le 19 juin
© Gebeka Films