Même les souris vont au paradis
D’une merveille de profondeur, Même les souris vont au paradis rappelle la suprématie tchèque dans le domaine de l’animation image par image.
Depuis combien de temps n’avons-nous pas vu un long-métrage d’animation tchèque en stop-motion ? On insiste : un long-métrage, pas un court ou un moyen.
Même les souris vont au paradis est la meilleure nouvelle du moment, rappelant l’époque bénie de Jiri Trnka (prononcer Trenka), maître fondateur du genre. L’histoire est un bonheur : une souris orpheline depuis que son père a tenu tête à un renard féroce, veut tellement prouver qu’elle a de qui tenir qu’elle meurt et se retrouve direct au paradis des animaux… où elle va finir par copiner avec le neveu de son pire ennemi (un renard, donc) avec qui elle vivra une aventure initiatique qui pourrait bien la ramener sur Terre.
Il y a pléthore de décors fabuleux et de personnages mieux écrits les uns que les autres (d’une chèvre plus qu’âgée en guise de Saint Pierre à un crabe en agent d’accueil théâtral). Autant de prouesses visuelles où l’artisanat bénéficie des techniques numériques sans être dévorées par celles-ci. Le clou du spectacle est, scénaristiquement, une idée de génie. On n’en dit pas plus. Faites-nous confiance.
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Même les souris vont au paradis
A partir de 5 ans
De Denisa Grimmova et Jan Bubenicek
© Gebeka Films
