Mon Ninja et moi
Un petit film étonnant, qui propose des remèdes radicaux pour guérir le manque d’estime de soi.
Ne vous fiez pas au côté allègre et rigolo du titre et du pitch — un garçon à qui on offre une poupée Ninja, laquelle, miracle, parle et combat comme un vrai Ninja : cela pourrait sembler un peu niais mais pas du tout. Au contraire, il y a, sous l’humour de certaines situations, tout un fond d’ombre dans ce film (ne serait-ce que la scène initiale, terrible). C’est d’ailleurs ce qui fait la singularité de cette histoire, et sa proximité avec l’univers du conte : on y retrouve la dimension initiatique, la métamorphose, l’objet magique qui vous change la vie en échange d’une promesse… On ne va pas tout vous dévoiler, mais le Ninja en question agit pour le jeune Alex, élève de 5e peu sûr de lui et proie potentielle de tous les harceleurs de collège, comme un puissant révélateur. Grâce à l’étrange poupée de chiffon, il trouve en lui une réserve inédite de courage et de justice, dans un monde où les adultes s’avèrent parfois défaillants, les ados cruels… et les poupées possédées par un esprit implacable.
O.C.
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Mon Ninja et moi.
De Anders Mattheson.
En salles le 15 juillet.
