Sirocco et le Royaume des courants d’air
Sirocco et le Royaume des courants d'air est une invitation au voyage. Envolez-vous !
Il fallait bien que ça arrive, et c’est heureux : l’univers de Hayao Miyazaki transpire enfin dans l’animation française. Il ne s’agit pas d’une imitation, mais d’une influence. Ajoutez à cela une touche de Paul Grimault et vous voilà devant une œuvre riche de la personnalité d’un cinéaste à l’imagination débridée, Benoît Chieux (Tante Hilda), et d’une exceptionnelle ambition graphique et narrative.
Ça commence normal avec une maman débordée qui dépose ses filles, la pitchoune Juliette et sa sœur ado Carmen, chez leur tante. Apparaît une espèce de jouet sorti d’un univers parallèle et qui, pour y retourner, dessine une marelle. L’intrépide Juliette le suit illico, suivie par sa sœur qui veut protéger la cadette. Transformées en chats lors du passage de l’autre côté plus précisément nommé Royaume des courants d’air, elles n’auront de cesse de revenir à la maison… enfin, surtout la grande, parce que la petite, elle, est très curieuse. Et gaffeuse, aussi.
Il y a donc de l’humour, mais également et prioritairement de la poésie, et même un peu de mélancolie – à ne pas confondre avec la tristesse. Parce qu’on n’est pas là pour déprimer, mais pour s’ouvrir. S’évader. Rêver. On est au cinéma, quoi !
Christophe Carrière
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Sirocco et le Royaume des courants d’air
A partir de 6 ans
De Benoît Chieux
En salles le 13 décembre
© Haut et Court