Stellaire

Trois petites gouttes de peinture blanche sur une feuille de papier noire et c’est bientôt toute une galaxie qui apparaît à l’écran, entre l’orchestre et la table à dessin de Stereoptik. Affairés à cour et à jardin, les deux artistes fabriquent en direct les images et la musique d’un film qui n’existe que dans le temps de la représentation.

Parsemé de citations de leurs précédentes créations (ah les extraterrestres des Costumes trop grands !), Stellaire, concocté dans le giron du Théâtre de la Ville à l’Espace Cardin, renoue avec le geste poétique des débuts. Moins narratif, plus planant que Dark circus, Stellaire file, comme souvent chez Stereoptik, la métaphore du voyage.

Voyage amoureux autant que cosmique où l’expansion de l’univers suit la courbe de la naissance de l’amour. Voyage poétique et formel, voyage dans les matières et les couleurs pour lequel Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet ont cherché de nouveaux outils et procédés plastiques, notamment des films tournés en amont et retravaillés en direct au plateau.Le sable et l’eau trouvent de nouvelles utilisations. Pour la première fois, deux acteurs font leur apparition à l’écran.

Pas de panique si vous perdez le fil, lâchez le sens, laissez-vous porter par la beauté des images. L’embardée du début vers un semblant de conférence n’est qu’un détour pour mieux nous inciter à rêver.

M.B.

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Stellaire

A partir de 9 ans

29 octobre au 9 novembre

Tarif de 5€ à 16€