Tony, Shelly et la lumière magique
Plus qu’un coup de cœur, le conte burtonien Tony, Shelly et la lumière magique est un coup de foudre.
En vrai, ils s’appellent Tonda et Slavka, mais Tony et Shelly claque mieux aux oreilles du public occidental. Qu’importe. Tony, Shelly et la lumière magique est un bijou d’animation venu de Tchéquie, pays de cocagne du stop motion. Pour qui connaît son illustre représentant Jiri Trnka, Filip Posivac s’impose comme son égal aujourd’hui. Pour qui ne connaît pas, aucune importance, ils seront bluffés par la facture visuelle issue d’un artisanat minutieux appuyé par les nouvelles technologies. Ceci pour la forme.
Pour le fond, il s’agit d’un petit garçon lumineux, Tony, dont la tête d’ampoule lui vaut moqueries et méfiance. D’autant qu’il vit dans un bâtiment où la méchanceté ambiante nourrit un esprit glouton qui a la forme d’une gigantesque chenille. Et puis débarque Shelly, fillette qui n’a pas froid aux yeux et qui se moque bien de la particularité de Tony. Grâce à eux, la galerie de personnages plus ou moins inquiétants ou méchants de l’immeuble finiront par être transfigurés.
Il y a dans tout ça une influence manifeste de Tim Burton. C’est un compliment, oui.
Christophe Carrière
_________________
Tony, Shelly et la lumière magique
A partir de 6 ans
De Filip Posivac
Sortie le 11 décembre
© Eurozoom