Totto-Chan, la petite fille à la fenêtre
Totto-Chan, la petite fille à la fenêtre est un chef-d’œuvre — cette affirmation n’appelle aucun débat.
Ici, il n’y a pas de magie mais de la poésie, point d’illusions mais des espérances, la réalité est une aquarelle mais le récit est authentique.
Totto-Chan existe : elle a aujourd’hui 91 ans et s’appelle Tetsuko Kuroyanagi. Elle en avait 7 et se faisait donc appeler Totto-Chan quand elle est entrée, en 1940, à l’école Tomoe, dans la banlieue de Tokyo. Un établissement privé qui échappait au règlement nationaliste d’un pays qui s’alliait avec l’Allemagne pour entrer en guerre contre les Etats-Unis.
Jusqu’en 1945, les enfants y seront encouragés à développer leur personnalité à travers une pédagogie bienveillante. Totto-Chan y rencontrera notamment Yasuhaki, atteint de polio. Leur amitié est un des multiples jalons de cette fresque somptueuse où tout, les bonheurs comme les tragédies, est raconté avec une finesse exceptionnelle.
L’animation est à l’aune de la narration, laquelle est tirée du best-seller éponyme de la fameuse Tetsuko Kuroyanagi – qui refusait toute adaptation jusqu’à ce qu’elle lise le script de ce long-métrage. Elle a bien fait d’attendre.
_______________
Totto-Chan, la petite fille à la fenêtre
À partir de 9 ans
De Shinnosuke Yakuwa
Sortie le 1er janvier