Un collectif défend l’idée d’une ville bonne pour les bébés.

Chaque année, près de 40 000 enfants naissent à Paris. Or si les politiques publiques d’aménagement prennent en compte les familles en général, elles se préoccupent rarement des bébés en tant que public spécifique.

Convaincus que la ville doit être inclusive pour tous, la paysagiste et urbaniste Pauline Cabrit et le paysagiste et enseignant chercheur Aurélien Ramos ont fondé Politique du Lange, un collectif qui réfléchit à la place du tout-petit dans la ville.

A partir d’enquêtes de terrain, ils visent à établir la « géographie secrète du Paris pour les tout-petits et affirmer le droit à la ville des bébés », dans l’idée que les nourrissons sont des usagers de la ville, qu’ils y ont leur place, mais aussi que l’espace urbain peut être bénéfique pour leur développement.

 

 

Dans leur manifeste du droit à la ville pour les bébés (qui sortira d’ici quelques semaines), qui s’appuie sur la Convention des droits de l’enfant, ils établissent dix revendications, notamment : le droit aux quatre pattes, le droit de faire la sieste en plein air, le droit d’avoir un horizon, le droit à la nature, le droit de sociabiliser avec d’autres tranches d’âge ou encore le droit de prendre le sein…

Utopique ? Plutôt inspirant ! Ceux qui s’alarment de voir les jeunes parents quitter Paris feraient bien de s’y pencher. Pour l’heure, Politique du Lange finalise un premier projet à Bruxelles.

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Politique du lange

Manifeste pour le droit à la ville des bébés et des tout-petits

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