Balade en famille dans le centre de Paris

C’est ici que se tiendra la Terrasse des Jeux, l’un des lieux phares de l’été, avec de nombreux rendez-vous festifs. Elle ouvre le 14 juillet pour accueillir la flamme olympique (avec musique et feux d’artifice) et proposera jusqu’en septembre des animations pour tous.

Prenez le temps de contempler l’Hôtel de Ville, un bel édifice imposant, entièrement reconstruit après l’incendie de 1871 dans le même style Renaissance que l’ancien bâtiment parti en fumée – c’est le cœur du pouvoir parisien !

Prenez la rue du Renard, vers le nord.

Vous apercevez déjà les gros tuyaux bleus qui signalent l’arrière du Centre Pompidou, le célèbre musée d’art contemporain.

Tournez à gauche rue de la Verrerie, puis à droite rue Saint-Martin.

Vous voici devant l’église Saint-Merri, avec son superbe portail de style gothique flamboyant, inspiré par Notre-Dame de Paris. Elle abrite notamment la plus ancienne cloche de la capitale, qui date de 1331.

Longez l’église jusqu’à une petite place où trône la fontaine Stravinsky, ou fontaine des Automates, une étonnante installation colorée réalisée en 1983 par les artistes Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle.

Dirigez-vous vers la place Georges-Pompidou, devant le Centre Pompidou, qu’on appelle la Piazza. C’est là que trônera, à partir du 22 juin, la spectaculaire œuvre Cycloïde Piazza, de l’artiste Raphaël Zarka : une installation monumentale, agrémentée de gradins, où l’on pourra faire du skate, ou s’asseoir pour admirer les plus téméraires ! Une manière de célébrer l’entrée du skateboard aux Jeux olympiques.

Tournez ensuite à gauche rue Rambuteau, une charmante petite rue pleine de cafés et d’échoppes gourmandes, parmi lesquelles on vous recommande le glacier Bachir et ses glaces bio au parfum de fleur d’oranger.

Puis traversez le boulevard de Sébastopol en direction du mythique quartier  des Halles, aujourd’hui centre commercial au toit caractéristique, que l’on désigne aussi sous le nom de Canopée.

Encore quelques pas et vous voilà devant l’église Saint-Eustache, construite au XVI^e siècle, où le célèbre Molière a été baptisé, et qui mérite une petite visite tant son architecture est peu commune. On trouve, au fond de l’édifice, des panneaux qui retracent l’histoire de ce quartier qui abritait autrefois le « Ventre de Paris », un énorme marché permanent disparu aujourd’hui.

Au coin de l’église, à deux pas du métro Les Halles, démarrent la rue Montmartre et la rue Montorgueil. A l’heure du déjeuner, vous trouverez de nombreux restaurants et plats à emporter. On vous conseille Chez Marcelle (rue Montmartre), un petit coffee shop chaleureux avec une grande table au 1^er étage et de bons jus de fruits et pâtisseries.

Passé le passage des Petits-Pères, vous voilà dans la mythique galerie Vivienne, un des passages couverts de Paris (ces passages, construits au XIX^e siècle, permettaient aux dames élégantes de faire leurs emplettes sans prendre la pluie) : prenez le temps d’admirer la verrière, le sol en mosaïque, les boutiques… et, si vous avez un petit creux, installez-vous chez Valentin, un petit salon de thé coquet qui confectionne des pâtisseries sophistiquées et délicieuses, ainsi que des glaces.

A gauche de l’église Saint-Eustache, vous trouverez le petit jardin Nelson-Mandela (qui, le 14 juillet, sera pile sur le passage de la flamme olympique !), puis l’ancienne Bourse de commerce, où se déploie désormais la collection Pinault, un beau lieu dont l’ancienne rotonde est magnifiée par une structure conçue par l’architecte japonais Tadao Endo. On peut y voir des expositions d’art contemporain.

Marchez jusqu’au parvis de la Bourse, puis tournez à droite sur la rue du Louvre, puis à droite rue Coquillière, à trente mètres, vous tomberez sur les vitrines de la maison Dehillerin. Quelle merveille que cet endroit ! Sur des étagères en bois s’alignent des ustensiles de cuisine (notamment des moules à gâteau miniatures qui donnent envie de confectionner des desserts gourmands en famille)… La boutique est restée dans son jus, authentique : un vrai voyage dans le temps.

Regagnez le présent, et retournez vers la rue du Louvre. Prenez la première à gauche, rue Etienne-Marcel. Devant vous se trouve l’une des plus jolies places de Paris, la place des Victoires, avec la statue équestre de Louis XIV au milieu, édifiée pour célébrer les victoires militaires du Roi-Soleil. Dirigez-vous, sur votre droite, vers la rue Vide-Gousset (ainsi nommée en souvenir du temps où l’on s’y faisait dérober sa bourse), qui débouche sur la place des Petits-Pères. Là trône l’étonnante basilique Notre-Dame-des-Victoires  aux murs recouverts de 37 000 ex-voto.

Ressortez ensuite du côté de la rue des Petits-Champs, traversez pour emprunter, presque en face, le minuscule passage des Deux-Pavillons. Si vous n’avez pas trouvé votre bonheur chez Valentin, on vous conseille, juste à côté du passage, l’enseigne Le Pain Quotidien, qui propose une petite restauration rapide, bio et savoureuse.

Descendez les marches, et dirigez-vous vers le jardin du Palais-Royal, niché au cœur de beaux bâtiments dentelés d’arcades – avec un petit parc de jeux pour les enfants. Quelques restaurants chics, des galeries d’art, des boutiques couture, ainsi que le sympathique Café Kitsuné, parfait pour un goûter avec vue sur les arbres, ou, juste à côté, La Crème du Palais-Royal, une autre adresse gourmande qui propose, entre autres douceurs, des gaufres sans gluten.

Au bout du jardin, la cour d’honneur du Palais-Royal arbore une œuvre d’art, Les Deux Plateaux, communément appelée Colonnes de Buren, puisqu’il s’agit effectivement de colonnes rayées noir et blanc imaginées par l’artiste Daniel Buren.

Sortez en direction de  la place Colette, contemplez sur votre gauche les fascinantes vitrines de la boutique Noxa, pleine de figurines et de mondes en miniature. Observez la station de métro Palais-Royal-Musée-du-Louvre, installation tout en perles de verre signée par l’artiste Jean-Michel Othoniel, ou allez explorer les rayons de la librairie Delamain, la plus ancienne librairie de Paris.

Traversez la place du Palais-Royal et la rue de Rivoli, et empruntez le passage des arches du Louvre : il offre un aperçu sur les immenses salles du musée, avec ses statues antiques et ses vastes escaliers de marbre.

Ne manquez pas d’observer la Pyramide du Louvre, c’est l’entrée du musée, ainsi que, sur votre droite, le « petit » arc de triomphe du Carrousel fraîchement restauré. C’est par là que l’on vous emmène, direction le jardin des Tuileries, beau parc dessiné par le célèbre Le Nôtre (qui conçut aussi les jardins de Versailles) – l’endroit idéal pour une pause pique-nique à l’ombre des marronniers.

En empruntant l’allée centrale, vous aurez une formidable perspective sur, droit devant vous, l’Obélisque et, derrière lui, l’Arc de Triomphe qui se profile au bout des Champs-Elysées, et encore plus loin, l’Arche de la Défense ! Sur les côtés, ouvrez l’œil : des statues anciennes, mais aussi de nombreuses œuvres d’art moderne et contemporain comme l’Arbre des voyelles de Giuseppe Penone, se cachent dans les bosquets et carrés de pelouse – ainsi qu’un coin de trampolines (payant), qui pourrait intéresser les petits randonneurs et randonneuses.

Au bout du jardin, sur deux terrasses en surplomb, vous trouverez le beau musée de l’Orangerie et ses Nymphéas d’un côté et, de l’autre, celui du Jeu de paume aux mémorables expositions de photographies. La vue de ces terrasses permet de mieux voir la place de la Concorde et ses fontaines monumentales : attention, toutefois, il se peut que cette vue soit difficile à capter, car c’est aussi là que se dérouleront les épreuves olympiques de quatre sports urbains spectaculaires : le BMX freestyle, le breaking, le skateboard et le basketball 3×3.

Sur la place, dirigez-vous vers le pont de la Concorde. De là, en tournant sur vous-même, vous aurez un beau condensé de Paris : la Seine et ses ponts, les toits du Grand Palais, la tour Eiffel, l’Assemblée nationale, le musée d’Orsay, au loin Notre-Dame de Paris, l’île de la Cité, une des ailes du Louvre… la Ville Lumière dans un tourbillon, époustouflant !

De l’autre côté du pont, sur les marches de l’Assemblée nationale, vous verrez d’étranges visiteuses : des déesses grecques aux couleurs des anneaux olympiques, arborant arc, gants de boxe, raquette de tennis, en hommage aux athlètes des Jeux… Une ode au beau geste sportif que l’artiste Laurent Perbos a joliment nommée La Beauté et le Geste.

C’est sur cette vision joyeuse que se termine ce parcours.