Appartement témoin de la Cité radieuse

Les visites n’existent plus

C’est l’une des plus belles pièces de la Galerie d’architecture moderne. A l’entrée, ne manquez pas la maquette de la fameuse Cité radieuse, érigée à Marseille en 1947 pour faire face à la pénurie de logements dans l’après-guerre et aujourd’hui classée monument historique.

Pour ceux qui ne sont jamais allés sur place, l’objet permet de se faire une idée de cet étonnant ensemble qui comprend plus de 300 « unités d’habitation », mais aussi des commerces, une école, une piscine sur le toit et, depuis quelques années, un centre d’art… Avec un peu de chance, le principal gardien du lieu vous expliquera tout cela et bien plus, son carnet bourré de notes à l’appui : le téléphone qui permettait de communiquer d’une habitation à l’autre, la trappe à glace (il n’y avait pas encore de réfrigérateur !), la boîte aux lettres, les proportions calculées selon le « Modulor », l’ingénieuse occupation de l’espace…

Comme les plafonds ne sont pas très hauts et les espaces de circulation assez étroits, on se croirait un peu dans une maison de poupées – en plus fonctionnelle –, pourtant, les deux loggias comprises, l’unité mesure tout de même 100 mètres carrés : pas mal pour une famille avec deux enfants ! Au passage, il vous fera peut-être admirer avec malice la lampe réversible conçue par l’architecte, en vous précisant que tout le mobilier intérieur est signé Charlotte Perriand ou Jean Prouvé… Imaginée en 2007 pour l’ouverture de la Cité de l’architecture, cette reconstitution grandeur nature a été réalisée par les élèves de 16 lycées techniques et professionnels d’Ile-de-France.

M.B.

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Appartement témoin de la Cité radieuse