Une galette des rois dans l’art
Tout public
recetteUne recette tirée du très beau livre "Quand l'art passe à table" des éditions Thierry Magnier.
Ingrédients
• 2 pâtes feuilletées
• 125 g de poudre d’amandes
• 100 g de sucre
• 100 g de beurre mou
• 2 oeufs + 1 jaune pour la dorure
• 1 fève !
Instructions
- Dans un saladier, dépose le beurre et malaxe-le rapidement avec une cuillère pour obtenir un beurre pommade.
- Ajoute le sucre, les oeufs, la poudre d’amandes et mélange jusqu’à obtenir une texture homogène.
- Sur une plaque allant au four recouverte de papier sulfurisé, étale une première pâte feuilletée.
- À l’aide d’une cuillère, répartis bien la crème d’amandes sur le disque de pâte, en laissant un contour libre de 2 cm.
- Cache la fève !
- Dépose le second disque de pâte sur le premier. Replie les bords en les torsadant pour bien souder les pâtes.
- À l’aide d’un cure-dent, fais des petits trous sur les bords et le centre de la galette pour éviter qu’elle gonfle trop à la cuisson.
- Bats le jaune d’oeuf avec 1 cuillère à café d’eau et badigeonne-le partout.
- Avec la pointe d’un couteau, dessine de jolis motifs ou un quadrillage simple pour décorer ta galette.
- Enfourne 30 min à 180 °C.
- N’oublie pas de préparer deux couronnes en papier pour le couple royal ! Il vaut mieux placer la fève sur un côté, car plus elle sera au centre, plus tu auras de risques de tomber dessus en découpant la galette. C’est mathématique !
UN PEU DE VOCABULAIRE
La FABOPHILIE est l’activité qui consiste à collectionner les fèves des galettes des rois.
Entre 1638 et 1650, Jordaens peint plusieurs tableaux sur le même thème : une célébration familiale, joyeuse et bruyante, de l’Épiphanie, la fête des Rois. On y voit dix personnages – des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes, et même un chien, tous serrés autour d’une petite table – , qui boivent et mangent goulûment, en riant et en chantant. Ce tableau est le premier de la série et aussi le plus sage !
Le roi boit !
Au XVIIe siècle, la tradition voulait que l’on cache un légume sec (une fève !) dans une galette : celui ou celle qui la trouvait présidait le repas. Ici, c’est le doyen de la famille, coiffé d’une couronne et entouré de sa cour de substitution, qui trône en bout de table en portant un verre à ses lèvres.
Les convives qui lui font face, fidèles à la coutume, hurlent alors « Le roi boit ! ».
Face cachée
Mais pourquoi ce personnage à l’arrière plan du tableau, coiffé d’un chapeau de fou du roi, arbore-t-il un air douteux ? Il pourrait s’agir de Jordaens lui-même nous mettant sur la piste d’une lecture morale de son tableau : cette scène se révélerait ainsi être une critique du gouvernement de l’époque, qui s’égarerait dans des dépenses inutiles et des moeurs peu recommandables…
Histoire accélérée du tirage des rois
Le tirage des rois remonte à la Rome antique, lors des fêtes dédiées à Saturne, où l’on désignait parmi les esclaves un roi de pacotille, qui, le temps d’une journée, pouvait se faire servir par son maître. Au xxie siècle, on tire toujours les rois en dégustant une galette, traditionnellement le 6 janvier, en référence aux Rois mages chrétiens. Même le président de la République française partage une galette à l’Élysée… mais sans aucune fève, car il n’y a plus de roi à la tête du pays depuis longtemps !
Retrouvez toutes nos recettes de galettes des rois
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Tiré du livre Quand l’art passe à table
Tout public
Chloé Guidoux et Claire Martha
Editions Thierry Magnier
21,50€