Portrait d’Anouk et Albertine, 16 ans

Initiatives

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Faire la fête.... éthique !

Manger végétarien et bio, ne plus acheter de vêtements neufs, tendre au maximum vers le zéro déchet… tout cela, Anouk et Albertine, 16 ans, en première L, le font déjà. Mais ce n’est pas assez : elles ont trouvé une manière originale de s’engager plus encore. Elles organisent des soirées dans le sous-sol de la maison d’Anouk et demandent aux jeunes qui viennent faire la fête une participation aux frais, dont une partie est reversée à des associations : Greenpeace, Sea Shepherd…

« On ne réunit pas une grosse somme, tempère Anouk, environ 50 euros la dernière fois, mais c’est toujours ça. » L’idée, c’est qu’à chaque fête la cagnotte soit reversée à une association différente.

« Nous avons aussi fait un petit film sur la pollution du gave de Pau, explique Albertine, dans le cadre d’un projet de TPE. Suite à ce reportage, on est allées toutes les deux ramasser des déchets sur les plages : au premier abord, le sable paraissait propre, mais au bout de deux heures nous avions rempli deux sacs poubelles de 50 litres. »

Elles imaginent une société idéale, faite de décroissance et de permaculture, où l’on concilierait écologie et justice sociale — tout en étant conscientes d’aimer un peu trop
les séries télévisées disponibles sur Internet. « On est addict, explique Anouk en souriant, même si on sait que ce n’est pas bon, vu que cela consomme énormément d’énergie. Le numérique en lui-même, c’est environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre (soit deux fois plus que le transport aérien). »

Ce qui les motive ? « Préserver la Terre, répond aussitôt Albertine. C’est la base même de nos vies, on ne peut pas ne pas en prendre soin. » Et quand on leur demande si, à 16 ans, ce n’est pas anxiogène d’entendre quotidiennement des mauvaises nouvelles sur l’état de la planète, elles hésitent. « Bien sûr, dit Albertine, c’est parfois déprimant. On se dit que, quoi qu’on fasse, on ne fera jamais assez. Mais en même temps, ça incite à agir encore plus. » 

 

Visuel © Camille de Cussac